Quelques détails du Lycée Franklin Roosevelt
Peut-être l'avez vous deviné en lisant cet article ou encore celui-ci, j'ai pendant longtemps travaillé au Lycée Franklin Roosevelt de Reims. Cette période s'étant désormais achevée, il m'est venu l'envie de partager avec vous quelques photos.
Le Monument aux Morts. Un anachronisme ?
Situé dans le hall d'entrée du Lycée, le Monument aux Camarades Morts pour la France peut surprendre par la mention de personnes tuées lors de la Première Guerre Mondiale. En effet, le Lycée a été construit à partir de 1927 (la première rentrée scolaire daterait de 1929 ou 1930). Comment alors des élèves de ce même établissement auraient-ils pu tomber au champ d'honneur entre 1914 et 1918 ? L'explication m'a été fournie par un historien local. Le Collège Moderne et Technique, ancien nom du Lycée Roosevelt, a repris après la première guerre les formations d'un établissement technique qui se situait vers la rue Libergier. Cela explique la mention de ces noms qui étaient donc élèves de l'ancêtre pédagogique du Lycée.
Je suppose que le monument est signé Paul Lefèbvre, qui réalisa également le Monument aux Morts de Reims situé sur la place de la République. Le doute est permis car la fin du nom du statuaire a été cachée par l'ajout de plaques latérales pour les morts de la Seconde Guerre Mondiale. Le monument initial est daté des années 1920 (l'année exacte est également cachée).
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Le monument aux morts des deux guerres mondiales |
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Le monument est protégé par une grille |
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La signature est en partie masquée |
Une plaque pour André Watier
Longtemps cette plaque commémorative fut dissimulée dans un coin de la cour avant que nous la fassions restaurer et déplacer vers le hall. Elle honore un capitaine d'état major, André Watier, chef d'un réseau de résistance à Ludes, assassiné par la milice à la ferme de l'espérance, route de Châlons en 1944. Il semble qu'il fut enseignant au Collège Moderne et Technique mais sans certitude. Étrangement il est absent du Monument aux Morts.
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La plaque restaurée |
Bronze d'Emile Peyrot
Situé dans le hall ce bronze est très certainement l’œuvre d’Émile Peyrot si on en juge par la signature. Il semble que l'artiste ait souhaité représenter une allégorie du travail. Je n'ai pas vraiment d'explication sur son arrivée au Lycée Roosevelt, est-ce un don, un achat... Les plus anciens l'ont toujours connu, d'abord à l'Intendance, puis dans le hall.
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Une allégorie du travail |
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Le bronze est signé E. Peyrot 1899 |
Le QG, bar-fumoir clandestin démantelé
Découvert par un encadrant technique, ce bar-fumoir clandestin avait été installé dans des combles du Lycée facilement accessibles et très rarement fréquentées par le service. La serrure de la porte qui y menait avait été remplacée par les élèves. Une manière pour quelques initiés de contourner les interdictions de boire de l'alcool et de fumer du tabac ou autre substance. Aménagé avec quelques tables et chaises volées dans les salles, le lieu a certainement été transmis sur quelques générations d'élèves. Je précise qu'il est désormais sécurisé et condamné.
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L'endroit, loin d'être cosy, était certainement apprécié |
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Les initiés en profitaient pour s'exprimer |
Sculptures sur bois
Vous ne les verrez jamais, pas même lors des portes ouvertes, mais le Lycée possède 3 sculptures sur bois de très belle facture. Disposées dans une salle avant la restructuration 2006-2009, elles ont été sécurisées par l'équipe technique de l'époque. Seuls quelques privilégiés peuvent donc désormais les admirer. Je n'ai pas trouvé le nom de l'artiste. Une des plaques indique "Salle Forestier, Maître de Sculpture, 1924-1941". Je n'ai pas trouvé d'information complémentaire mais la date de 1941 est peut-être liée à la Seconde Guerre Mondiale.
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La plaque comporte de nombreux détails |
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Celle-ci ressemble à un blason |
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Le travail serait la clé ? |
Agriculture biologique
Le Lycée dispose de deux arbres fruitiers ce qui est assez remarquable eu égard à la faible surface d'espaces verts disponibles. Il s'agit d'un pommier qui produit beaucoup d'excellentes petites pommes et d'un noisetier dont les noisettes se font désirer depuis quelques années maintenant.
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Le pommier dans la cour du meilleur restaurant scolaire de l'académie |
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Le noisetier dans le "jardin minéral" du CDI |
Voilà pour ces quelques photos de détails. Pour mieux connaître le Lycée, ses locaux, sa restauration, son internat et bien sûr ses formations, je vous invite à venir lors des portes ouvertes qui se déroulent généralement en février ou mars. Ce sera également l'occasion pour vous de visiter le Musée de la Reddition, partie indépendante du Lycée mais intégrée au bâtiment, puisque c'est dans ces locaux que fut signée la reddition des forces allemandes le 7 mai 1945 à 2h41.
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L'entrée du Musée de la Reddition |
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